Création de la notice : René Bianco

Bi 1683

Poing levé

 


Parution : 1972-1976





Au moins 16 numéros jusqu’en 1976.

Local : 2, rue de l’Horloge, Montauban.

Résumé des perquisitions paru dans Confrontation anarchiste nº 12 (décembre 1972) [paru fin janvier 1973]

Poing levé est dans la merde

 
Poing levé canard d’un groupe de Montauban
 
Lundi 3 janvier. À la suite d’une dénonciation obtenue par des moyens mal définis, le commandant de gendarmerie de Montauban a lancé à nos trousses sa « brigade de recherche ». 5 d’entre nous ont été conduits à la gendarmerie et gardés à vue pendant 10 heures.
Deux perquisitions ont eu lieu : une chez l’un d’entre nous, l’autre 2 rue de l’Horloge. La première perquisition a permis de saisir aux flics :
-- des numéros 1 et 2 de Poing levé
-- des stencils prouvant l’évidence de notre implication ainsi que le kodatrace des affiches
-- des tracts, du papier, de l’encre etc. La ronéo que nous venions d’acheter.
La seconde perquise a été moins fructueuse : affiches, brochures, etc. mais rien de grave.
Nous avons axé nos dépositions sur les thèmes suivants :
1) — Nous reconnaissons notre participation aux journaux et aux affiches
2) — « Idéologiquement » nous refusons la qualification de politiques et posons le problème sur le plan humaniste et libertaire
Étant donné notre article + BD sur les incendies du Lot-et-Garonne nous avons subi l’interrogatoire de la commission de la PJ chargée de l’affaire. C’est elle qui a dirigé la deuxième perquisition au local rue de l’Horloge. Nous nous en sommes tenus aux dires de l’article quant à l’origine des incendies (commandos d’extrême droite).
Pour le moment, 11 janvier, le dossier doit être transmis au parquet dans la semaine. Nous sommes laissés en liberté. Nous attendons la convocation éventuelle du procureur de Montauban. Nous risquons les inculpations en vertu des lois sur la presse :
-- incitation à la désertion, insoumission, etc. (nº 1)
-- incitation au vol (nº 2)
Nous comptons assurer une défense politique et contre attaquer en n’excluant pas l’éventualité d’un procès assez serré. Bien qu’il semble que le risque d’extension de l’affaire soit limité nous demandons à tous ceux qui sont ou ont été en rapport avec nous de prendre les mesures de sécurité qui s’imposent. Nous sommes très surveillés actuellement à Montauban.

Le journal va donner des nouvelles de son inculpation et deux communiqués dans Confrontation anarchiste nº 18 (avril 1973), p. 14-15.