Création de la notice : René Bianco

Bi 0748

Le Droit social

organe anarchiste


Parution : 1885-1885





Le Droit social de Marseille, est dite « 2e série » en référence à Le Droit social de Lyon (1882-1882), lui-même suivi d’un titre L’Étendard révolutionnaire (Lyon, 1882-1882). Toutefois, aucun nom commun de collaboration n’apparait entre ces deux titres.

Bureaux et rédaction : 84, Grand’rue, 84, Marseille

Impr. :

  • nº 1 : impr. spéciale ; 3, rue Chevalier-Roze [Imprimerie Doucet], Marseille]
  • nº 2 : Impr. internationale anarchiste ; 94, Grand’rue, Marseille

Le nº 1 (2e série, 1re année) du 16-23 mai 1884 comporte cette introduction :

À nos Lecteurs
 
Partout où il y a des êtres humains qui ne savent pus tous les jours où aller coucher et manger.
Partout où il y a des hommes qui crèvent lentement de la phtysie occasionnée par l’atmosphère empoisonnée des mines, usines ; ateliers et autres bagnes capitalistes.
Partout, en un mot, où existe la misère — qui n’est, entre parenthèse, que la résultante de la féodalité financière — la propagande anarchiste a fait surgir des révoltés.
En Angleterre, en Allemagne, en Italie, en Espagne, en Autriche, en Russie, en Amérique, en France, tous les jours des actes de révoltes se produisent et deviennent de plus en plus fréquents malgré les condamnations des Cyvoct, malgré les pendaisons des O’Donnel et Vera Sassoulich, malgré les guillotinades des Reinsdorff et Kuichler, malgré. aussi et surtout, les prêcheurs de calme possibilistes, impossibilistes, banquistes, etc.
C’est pour exciter, par notre virulente parole, à accomplir, encore plus fréquemment, ces actes, seul moyen de faire triompher la Révolution Sociale.
C’est pour faciliter, par nos études, leur exécution que le Droit Social a été créé.
Certes, ce n’est pas part goût de voir couler du sang, que nous sommes révolutionnaires ; que les prolétaires sachent bien que si nous les provoquons à l’insurrection, c’est que leur situation — la nôtre — n’est plus tolérable, c’est que, comme l’ont démontré scientifiquement les écrits anarchistes, la société est pourrie jusqu’à la moële et qu’il y a urgence si l’Humanité ne veut délaisser le Progrès pour la Barbarie, de constituer une société vraiement libre, vraiement égalitaire et où chacun fournissant une somme de travail (qui ne pourra être déterminée que par les forces et capacités des individus) pourra, en échange, consommer autant que ses besoins l’exigeront, qu’on l’appelle communiste. Individualiste peu nous importe, pourvu qu’elle soit anarchiste, dans toute l’acception du mot.
Donc plus d’équivoque notre programme — si programme il y a — se résume en ces deux mots : Anarchie ; Révolution et, nous le répétons, nous ne reculerons devant aucun moyens et sacrifices pour atteindre notre but qui, seul, nous délivrera de notre misérable situation.
 
La rédaction.

Après le nº 1 (16-23 mai 1885), ce titre devait être suivi d’un Étendard révolutionnaire. Finalement paraitra un nº 2. Voir l’annonce dans ce nº 2 :

Aux anarchistes

 
Compagnons,
 
Sur la foi d’un imprimeur intimidé par des policiers et ne voulant plus imprimé notre organe, nous avions décidé de faire paraître l’Étendard révolutionnaire.
 
Mais, il n’en était rien, c’était tout simplement une manœuvre de notre maternelle police — municipale s’il vous plait — le parquet a reculé devant une telle infamie !
 
Nous prions nos amis dépositaires, correspondants et abonnés, de ne pas se décourager à l’avenir nous pourrons les servir sans interruptions ; imprimant actuellement le Droit social nous mêmes personne ne pourra nous intimider et, que les mouchards le sachent bien, nous ne disparaîtrons, à présent, que par la force.
 
Le Droit social
 Liens de localisation
Mundaneum (Mons) : https://catalogue.mundaneum.org/index.php/Detail/objects/57787

Parutions :

  • 2e série, nº 1 (1885, 16-23 mai)
  • 2e série, nº 2 (1885, 13-27 juin)