En « une » du premier numéro (15 janvier 1908) :
Notre rôle
Successeur de l’Éducateur et du Gueux, nous n’aurons pas grand chose à dire pour nous présenter au public de l’agglomération : chacun sait qui nous sommes et ce que nous voulons.Nous aurons amplement défini la tâche que nous proposons, en expliquant pour quelle raison nous devenons bi-mensuel en changeant de titre et de format.Nous avons reconnu des faits qui gagnent à être signalés sous leur vrai jour, dans le plus bref délai possible ; qu’il serait donc intéressant pour le public, surtout pour le public ouvrier, de disposer d’un journal indépendant, sans parti-pris, sans attache politique ni sujétion pécuniaire qui prenne ses informations ailleurs que chez Havas et qui puise ses commentaires ailleurs que de cerveau de ces miséreux intellectuels à 100 fr. par mois.Nous serons donc avant tout un journal de critique, livrant à la publicité ce que les puissants ont intérêt à tenir caché.Cette publicité nous l’offrons à tous ceux pour qui elle peut être une sauvegarde ; que tous ceux-là viennet à nous qui ont à se plaindre d’une oppression, d’un abus à exhaler des cris de révolte, de haine et de vengeance. Ils seront les bienvenus !