Création de la notice : René Bianco

Bi 1632

La Persévérance

journal socialiste-révolutionnaire


Parution : 1880-1881



Gratuit

Présentation en une du premier numéro ’aout 1880) :

À nos amis
 
il y a un an, nous regrettions ainsi que tous nos amis , la disparition du journal le « Cri du Peuple. » Tous, nous aurions voulu continuer cette publication qui avait si bien servi pendant une année la propagande révolutionnaire.
 
Hélas ! il n’en a pas été. ainsi le « Cri du Peuple, » après une lutte soutenue et acharnée contre la société existante, a dû cesser de vivre par suite du manque d’argent et surtout par suite des persécutions, des amendes et de la prison infligées à ses rédacteurs.
 
C’est par de pareils procédés, que la gente policière a quelquefois raison des socialistes-révolutionnaires, seulement, ces victoires remportées par elle, sont de très courte durée, car, malgré tous les déboires, malgré toutes les entraves qu’on sèment sur sa. route , le parti socialiste-révolutionnaire reparaît aussi fort, aussi énergique que jamais et recommence la lutte interrompue avec le même espoir : Arriver un jour à surmonter les persécutions en détruisant les persécuteurs.
 
Nous savons, et c’est une chose avérée, incontestable, qu’après un échec, un certain découragement se fait sentir même chez les plus ardents révolutionnaires.
 
Mais, ce qui est indéniable, c’est que ce découragement n’est que momentané. On se remet insensiblement d’une défaite, l’apathie disparaît pour ne plus songer qu’aux souffrances de la plèbe. Alors, par une volonté fermement retrempée, on veut poursuivre le but désiré, on veut tenter un nouvel assaut, on veut enfin triompher malgré et contre tout : Que, l’humanité soit débarrassée de ceux qui l’opprime, on sacrifierait volontiers sa vie pour faire avancer le jour de la délivrance.
 
En publiant la « PERSÉVÉRANCE, » nous nous attendons a des avanies de toutes sortes, mais confiant dans l’avenir nous ferons notre possible pour les surmonter.
 
Pour l’aider dans cette entreprise, le cercle l’Étincelle compte sur tous ses amis les révolutionnaires pour la soutenir moralement et matériellement ’au besoin.
 
En la distribuant gratuitement on pourrait nous demander : comment suffirez-vous aux frais qu’occasionnent un journal ? Nous répondrons ceci : Depuis la disparition du « Cri du Peuple » le cercle l’Étincelle est parvenu par les cotisations de ses membres, à se procurer un petit matériel d’imprimerie ; le travail qu’exigera le journal, sera fait par eux-mêmes ; il n’y ara réellement à payer que le papier , les frais d’expédition et de correspondances. Il est évident que le journal ne paraîtra que quand il y aura l’argent nécessaire, en caisse pour le coût d’un numéro.
 
Pour nous couvrir de ces petites dépenses, nous comptons sur la bonne volonté de ceux qui recevront la « PERSEVÉRANCE. »
 
Avons-nous maintenant besoin d’aborder, dans cet article, la question de principe ? nous ne le pensons pas ; nos anciens lecteurs du « Cri du Peuple » savent que nous sommes des anarchistes et comme profession de foi, nous déclarons ne pas avoir changé de ligne de conduite. Nous continuerons donc dans notre petit journal à défendre ce principe. Toutes les questions s’y rattachant , seront discutées d’une manière honnête et loyale. Nous engageons nos adversaires en socialisme à faire de même. C’est le meilleur moyen d’arriver à, vaincre nos ennemis et à assurer le triomphe de la révolution.
 
N.B. Si petite que soit notre publication, nous invitons pourtant tous les groupes socialistes à nous envoyer leurs communications et annonces, nous trouverons toujours une petite place pour les insérer. Il en sera de même pour les annonces relatives au travail, nous nous empresserons de les publier.


Journal du cercle anarchiste L’Étincelle. Il succède à Le Cri du peuple.

Parutions :

  • année 1
  • nº 1 (1880, aout)
  • nº 2 (1880, sept.)
  • nº 3 (1880, oct.)
  • nº 4 (1880, nov.)
  • nº 5
  • nº 6
  • nº 7
  • nº 8 (1881, mars)
  • nº 9
  • nº 10
  • nº 11
  • nº 12 (1881, aout)
  • année 2
  • nº 1 (1881, sept.)
  • nº 2 (1881, oct.)