L’éditorial du premier numéro présente le programme de la revue :
Édito
La création de ce journal est née de l’idée de relayer et de diffuser plus largement les informations diffusées par l’émission de radio « La brèche » (tous les premiers vendredis du mois de 20 h à 21 h sur
Radio Campus 106.6
[1]). Cette émission, qui existe depuis déjà un an et demi [depuis le 19 avril 2001] sur la métropole lilloise, a pour thème central l’enfermement carcéral en y tenant une position critique « abolitionniste ».
Pour plusieurs raisons évidentes au demeurant (diffusée seulement une heure, une fois par mois, etc.), la portée de l’émission de radio reste réduite, tant du point de vue de la réception que du contenu. Ce journal se propose par conséquent de développer le contenu de l’émission, tout en continuant à recueillir davantage d’informations sur les prisons (mouvements de prisonniers, revendications, etc.), de diffuser des analyses et des témoignages de prisonnier/ères et de proches.
Dans ce journal comme dans l’émission de radio, nous ne nous arrêtons pas à la dénonciation des dysfonctionnements et des abus de l’institution pénitentiaire. Il ne s’agit pas de rendre la prison plus « humaine », mais au contraire de l’abolir. Nous pensons que l’institution pénitentiaire est une des expressions de la profonde inhumanité du monde moderne (misère, mal-être, répression…).
Ce journal veut à la fois participer à briser le silence qui pèse sur la réalité de ce qui se passe à l’intérieur des taules (humiliations quotidiennes, déshumanisation, arbitraire, suicides…) et tenter de jeter des passerelles de solidarité entre le dedans et le dehors.
Le lutte contre les prisons n’a de sens que si elle s’inscrit dans une lutte plus globale contre cette société qui n’offre le choix qu’entre l’esclavage salarial ou l’ennui. La position abolitionniste n’est pas une fin en soi. Elle permet au contraire de poser les fondements d’un débat critique indispensable à la transformation de ce monde.
Le dernier éditorial (nº 23, de septembre 2004 qui précise en couverture : « Nous dédions ce dernier numéro aux mutin(s)s et enragé(e)s de Loos, Sequedin, et de partout ailleurs. ») :
Et si la Ligne 12b s’arrêtait…
Le journal mensuel Ligne 12b a été lancé il y a presque deux ans dans le but d’approfondir, de relayer et de diffuser plus largement le contenu de l’émission de radio « La Brèche ».
Si aujourd’hui, nous songeons à mettre un terme au journal, c’est pour une raison tout à fait concrète : nous ne sommes plus assez nombreux pour animer, chaque mois, à la fois un journal et une émission de radio (d’ailleurs, comme nous l’avons déjà dit dans de précédents numéros, « La Brèche 7 n’appartient qu’à son but et tout le monde peut y œuvrer, alors n’hésitez pas à nous contacter !).
En outre, si nous ne nous réjouissons pas de la fin de la Ligne 12b, nous ne la regrettons pas non plus. Pour une raison encore une fois tou à fait concrète : à côté du maintient de l’émission de radio (toujours sur Radio Campus, tous les 1ers vendredis du mois de 20 h à 21 h), de nombreux projets sont déjà prévus pour les prochains mois (publication de brochures, organisation de soirées et débats, etc.).
Notre détermination reste intacte.
Parutions :
- nº 1 (2003, nov.), 8 p.
- nº 2 (2003, déc.), 14 p.
- nº 3 et 4 (2004, janv.-févr.), 14 p.
- nº 5 (2004, mars), 10 p.
- nº 6 (2004, avr.), 12 p.
- nº 7 (2004, mai), 9 p.
- nº 8 (2004, juin), 12 p.
- nº 9 (2004, juil.), 16 p.
- nº 10 (2004, aout), 10 p.
- nº 11 (2004, sept.), 10 p.
- nº 12 (2004, oct.), 13 p.
- nº 13 (2004, nov.), 10 p.
- nº 14 (2004, déc.), 10 p.
- nº 15 (2005, janv.), 14 p.
- nº 16 (2005, févr.), 12 p.
- nº 17 (2005, mars), 14 p.
- nº 18 (2005, avr.), 10 p.
- nº 19 (2005, mai), 18 p.
- nº 20 (2004, juin), 10 p.
- nº 21 (2005, juil.), 14 p.
- nº 22 (2005 aout), 8 p.
- nº 23, le dernier (2005, sept.), 12 p.