Création de la notice : René Bianco

Bi 1062

Germinal

organe hebdomadaire d’émancipation populaire [puis] organe hebdomadaire d’éducation anarchiste


Parution : 1910-1910





Feuilleton de Jean Grave (Terre libre) au fil des numéros.

Signatures de :
— Ansorge, B., Mélanie Janssens, Louis Marsolleau, A. Poulain, Rhillon dans le nº 1
— Octave Dony, Etterbmal [Lambrette ?], Guizzardi, Clovis Hugues, Fr. Jourde, A. Marius, J. Winche dans le nº 8.

En une du premier numéro (30 janvier 1910) :

Ce que nos voulons
 
Ce que nous voulons, c’est la libération de tous les opprimés, c’est la disparition de toutes les contraintes.
 
Nous voulons que ceux qui souffrent aient leur part de vie, que tous connaissent les joies de l’existence.
 
Pour hâter la réalisation de notre grand désir, nous mènerons sans cesse le combat contre les choses établies ; sans relâche et sans crainte nous lutterons contre l’injustice et le mensonge.
 
Notre lutte sera la continuelle révolte contre les iniquités sociales, contre ceux qui en jouissent, contre ceux qui les soutiennent.
 
Notre cri sera le cri de guerre des opprimés, contre tous les préjugés, contre tous les mensonges enseignés par les dirigeants et sanctionnés par les dirigeants et sanctionnés par le peuple inconscient.
 
à celui-ci nous tâcherons de montrer quelles hypocrisies se cachent sous les grands mots, sous les belles phrases dont ses exploiteurs se servent pour endormir sa souffrance.
 
Attaquant par les faits, par l’ironie aussi, les institutions établies nous les dissèquerons, en montrant la pourriture, étalant le dire qui se cache derrière le masque de la morale et de l’honneur.
 
Nous essaierons de soulever la légitime colère des opprimés contre ce faisceau d’infamies et d’hypocrisies.
 
En dehors de toute secte politique, de tout embrigadement, qui tous brisent l’initiative et la pensée individuelle, nous marcherons.
 
Ennemis des formules et des crédos intangibles, nous dirons ce que nous pensons, et, toujours en face de l’arrogance et de l’ignominie des dirigeants ; de la bassesse et de la lâcheté des dirigés, toujours nous lancerons le cri de révolte des esprits affranchis.
 
À la force des puissants, nous n’aurons à opposer que notre grande sincérité, ue notre force d’hommes libres.
 
Ah ! Combien disproportionné sera le combat, le nain contre le géant ; mais celui-ci sous des coups répétés s’écroulera, écrasant tous les tartuffes qui s’abritent à son ombre.
 
Nos efforts seront alors récompensés, la révolte aura balayé le vieux monde, l’hypocrisie ne sera plus le loi universelle. Le bon grain de la Liberté, semé avec tant d’ardeur, fleurira enfin ; la pensée anarchiste, après avoir troublé les puissants, pourra s’épandre et régénéré l’Humanité.
 
La rédaction

Parutions :

  • nº 1 (1910, 30 janv.)
  • nº 2
  • nº 3
  • nº 4
  • nº 5
  • nº 6
  • nº 7
  • nº 8 (1910, 18 mars)
  • nº 9
  • nº 10
  • nº 11
  • nº 12
  • nº 13
  • nº 14
  • nº 15
  • nº 16
  • nº 17
  • nº 18
  • nº 19
  • nº 20 (1910, 12 juin)