Bi 1847
Le Réveil syndical
organe des travailleurs
Parution : 1903-1904
Remarques et compléments sur la notice
Ce périodique de la Fédération syndicale des mineurs du Pas-de-Calais — dit aussi le Jeune-Syndicat, adhérent à la CGT — mêle libertaires et socialistes.
Présentation dans le 1er numéro (27 avril 1903) :
Déclaration de principes
Grâce à de prodigieux efforts, le Réveil Syndical est paru.
Comme son nom l’indique, il tentera de réveiller l’idée syndicale chez les travailleurs qui, à force d’être abusés, se sont désintéressés de leur émancipation. _Le syndicalisme, qui n’a été qu’un sport lucratif pour quelques charlatans de la région, doit être l’idée salvatrice qui régénérera la société.
Le syndicat ne doit pas être un tremplin électoral ou financier ; il doit être la grande famille des prolétaires conscients ; il doit propager l’enseignement rationnel ; il doit être un foyer de révolte raisonnée ; il doit être un outil terrible constamment dirigé contre l’exploitation, sous quelque forme qu’elle se présente.
Le Réveil Syndical, imprégné de ces idées, s’appliquera à bien servir la cause ouvrière.
Le Réveil Syndical n’est pas la propriété d’une poignée d’intrigants ; il est l’organe de tous les salariés, sans distinction de métiers.
Le Réveil syndical n’obéit pas à une coterie politique ; il est dirigé par la Fédération syndicale des mineurs du Pas-de-Calais. Il est purement économique et révolutionnaire, en dehors de toute ingérence.
Le but du Réveil Syndical est l’affranchissement intégral de tous les travailleurs. Son moyen principal est le groupement ouvrier, le syndicat libre où chacun forge à sa tâche.
Le Réveil Syndical combattra sans trêve ni merci, le patronat qui s’enrichit scandaleusement au détriment de la classe qui produit tout et qui n’a rien.
Le Réveil Syndical fera une guerre acharnée au militarisme qui donne une capote, un képi et un fusil à un ouvrier, en lui disant Feu ! sur tes frères les grévistes !
Le Réveil Syndical luttera impitoyablement contre toutes les religions, qui abrutissent l’ouvrier et lui font croire qu’il est voué, pendant toute sa vie, au rôle de paria et de résigné.
La femme, cet être destiné à la domesticité que lui imposent les lois a coutumes, trouvera toujours le Réveil Syndical prêt à la défendre et à la soustraire à l’exploitation de son sexe.
Le Réveil Syndical sera sans pitié pour les fumistes — nouveaux messies et fétiches modernes — qui abusent de leur popularité, trompent la classe ouvrière et se créent une fortune personnelle sur l’infortune générale.
Ayant été fondé par des ouvriers, étant nourri par des ouvriers, le Réveil Syndical ne fait appel qu’aux ouvriers pour gagner la bataille qu’il engage coutre le capital et les institutions qui le soutiennent.
Qui vivra verra.
Vive le Syndicat économique !
Vive la Gréve générale révolutionnaire !
La Commission de Rédaction :
D. Bachy, D. Bataille, D. Broutchoux, J Colbaërt, H. Daminai, M. Deloy [E. Delay], G. Dumoulin, H. Dussart, Évrard-Bernard. G. Falimpin, O. Goudemetz, C. Lalyre, L. Prévost.
Notice Presse locale ancienne HdF
Le Réveil syndical. Organe des travailleurs :
[…] « La commission de rédaction, outre Broutchoux et Dumoulin, comprend D. Bachy, vice-président de la fédération syndicale des mineurs du Pas-de-Calais, D. Bataille, J.-B. Colbaërt, H. Damiani, M. Deloy [E. Delay], H. Dussart, Evrard-Bernard, G. Falempin, O. Goudemetz, secrétaire, C. Lalyre, L. Prévost. Si nombre de collaborateurs signent de leurs vrais noms, d’autres préfèrent un pseudonyme imagé : Alaveine, Populo, Poingtendu, Sans dieu, Ni maître, etc. » […]
Bellart G., Bougard Pierre. « Trois journaux révolutionnaires du Pas-de-Calais ». In : Revue du Nord, tome 54, nº 212, janvier-mars 1972. pp. 59-67.
DOI : https://doi.org/10.3406/rnord.1972.3137
www.persee.fr/doc/rnord_0035-2624_1972_num_54_212_3137
Le nom M. Deloy est une coquille pour M. Delay (Emmanuel Delay).
Un slogan : « Peuple, guéris-toi des individus. Fais tes affaires toi-même. »
Feuilleton Blanchette et Colas : grand roman inédit par Eg. Lantine.
Liens de localisation BnF : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328551325/
Collections numérisées (Lidiap, ArchivesAutonomies ; et.al.) Lien : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb328551325/date
Sur Canto : chansons et poésies parues dans ce périodique Lien : https://canto.ficedl.info/?article540
Parutions :
- nº 1 (1903, 27 avr.)
- nº 2 (1903, 1er mai)
- nº 3 (1903, 10 mai)
- nº 4 (1903, 17 mai)
- nº 5 (1903, 24 mai)
- nº 6 (1903, 31 mai)
- nº 7 (1903, 7 juin)
- nº 8 (1903, 14 juin)
- nº 9 (1903, 21 juin)
- nº 10 (1903, 28 juin)
- nº 11 (1903, 5 juil.)
- nº 12 (1903, 12 juil.)
- nº 13 (1903, 19 juil.)
- nº 14 (1903, 26 juil.)
- nº 15 (1903, 2 aout) — « une » Le Réveil syndical poursuivi
- nº 16 (1903, 9 aout)
- nº 17 (1903, 16 aout)
- nº 18 (1903, 23 aout)
- nº 19 (1903, 30 aout)
- nº 20 (1903, 6 sept.)
- nº 21 (1903, 13 sept.)
- nº 22 (1903, 20 sept.)
- nº 23 (1903, 27 sept.)
- nº 24 (1903, 4 oct.)
- nº 25 (1903, 11 oct.)
- nº 26 (1903, 18 oct.)
- nº 27 (1903, 25 oct.)
- nº 28 (1903, 1er nov.)
- nº 29 (1903, 8 nov.)
- nº 30 (1903, 15 nov.)
- nº 31 (1903, 22 nov.)
- nº 32 (1903, 29 nov.)
- nº 33 (1903, 6 déc.)
- nº 34 (1903, 13 déc.)
- nº 35 (1903, 20 déc.)
- nº 36 (1903, 27 déc.)
- nº 37 (1904, 10 janv.)