Création de la notice : Jean-Michel Lebas

Bi 3187-suppl.

Les Mauvais jours finiront…

 


Parution : 1986-1993



Paris

22 parutions d’avril 1986 à septembre 1993.

G. Fargette serait le seul auteur de cette revue.

Adresse :
Les Mauvais jours finiront…
c/o l’Herbe rouge ; 1 bis, rue d’Alésia ; 75014 Paris


Présentation dans le premier numéro (avril 1986) :

Présentation

 
Esprit de ce bulletin :
 
Ce bulletin se propose d’être le support matériel d’une réaction particulière : il s’agit de réagir (d’une façon sans doute partielle et peu satisfaisante mais qui aura le mérite d’exister) contre une impuissance immense qui a saisi presque toutes les composantes d’un milieu "radical" bien précis, celui qui s’était défini dans les dernières décennies par le dépassement d’une ambiguïté mortelle pour les révolutions du passé : la transformation sociale que nous souhaitons est impossible sans révolution dans la révolution, c’est-à-dire notamment sans rupture absolue avec la division des tâches en matière d’organisation, autrement dit, avec toute logique de pouvoir.
 
Cependant, même dans un tel cadre restreint, ce bulletin n’a pas vocation œcuménique, [l ne cherche pas à concilier les diverses tendances de ce qui s’est présenté comme "radicalement" révolutionnaire dans le passé plus ou moins récent, Ce terme de "révolutionnaire" a en effet pris une allure singulière : il ne peut au fond y avoir de révolutionnaire qu’en acte, c’est-à-dire engagé concrètement dans une activité historique multiforme tendant à produire l’auto-institution de la société, La relative nouveauté de la période que nous traversons aujourd’hui en France tient précisément à ce qu’il n’existe plus guère de processus moléculaires alimentant directement, jour après jour, une tendance à la subversion de la société existante, Douter de l’existence de tels processus aujourd’hui ne signifie évidemment pas que leur possibilité soit à tout jamais éteinte, Comme on le verra, seule l’éventualité d’une telle résurrection donne sens à ce que nous voulons faire, mais la plus élémentaire lucidité exige de comprendre qu’aujourd’hui de tels processus ont cessé d’avoir une présence significative. À moins de se référer à une expérience vécue, mais qui commence à devenir lointaine, se dire révolutionnaire revient à faire une proclamation, ou mieux, une promesse : on affirme que, le moment venu, on agira conformément à un projet qui parcourt depuis des siècles les sociétés européennes (et, depuis moins longtemps, les diverses sociétés de la planète),
 
Nous préférons donc nous abstenir de toute déclaration grandiloquente ou verbeuse : la grande majorité des individus qui participent à une révolution, c’est-à-dire à un grand moment durant lequel des millions d’êtres humains sont à la recherche d’une cohérence historique, ont cet te particularité qu’ils vont au-delà de tout ce qu’ils auraient pu promettre auparavant, Et s’il doit se produire un tel moment dans les quelques décennies qui viennent, nous préférons le prendre comme il viendra, hors de tout rôle préconçu, de toute identité forcée. Une telle prudence a cet avantage qu’elle permet de lever toute exclusive contre des individus ou des courants qui, s’ils ne se présentent pas comme des "révolutionnaires" s’intéressent cependant à des questions voisines des nôtres et tendent à rejeter les mêmes faux-semblants. De toute façon, tant que les événements ne rendent pas à l’affirmation révolutionnaire un sens pratique immédiat, nous ne tiendrons pas compte des étiquettes, étant entendu que le souci de ne pas nous perdre nous obligera sans doute encore trop souvent à des délimitations rigoureuses.
 
Ce bulletin publiera donc des textes susceptibles de contribuer à des discussions vivantes correspondant à trois préoccupations : rompre avec le cercle vicieux des intentions immenses et des réalisations dérisoires, éviter les rivalités imbéciles et les polémiques asphyxiantes qui ne pourraient que saper le sens d’un tel effort, et enfin contribuer à renverser la tendance qui fait que l’atmosphère intellectuelle et critique en France devient de plus en plus étroite, et ne sait pas s’ouvrir aux mouvements étrangers.

Parutions :

  • nº 1 (1986, avr.), 54 p.
  • nº 2 (1986, juil.) — « Prolétaires, si vous saviez… Italie 77 80 », 40 p.
  • nº 3 (1987, févr.), 54 p.
  • suppl. au nº 3 — Réponse à Collegamenti
  • nº 4 (1987, sept.), 42 p.
  • suppl. au nº 4
  • suppl. au nº 4 (au moins 2 suppl.)
  • nº 5 (1988, janv.), 44 p.
  • suppl. au nº 5 (1988, janv.), 52 p.
  • nº 6 (1988, aout), 52 p.
  • nº 7 (1988, déc.) — « Événements d’URSS (première partie) », 64 p.
  • nº 7 bis (1989, janv.) — « Événements d’URSS (deuxième partie) », 48 p.
  • nº 7 ter (1989, avr.) — « Événements d’URSS (troisième partie) », 48 p.
  • nº 8 (1989, mai), 48 p.
  • nº 9 (1989, mai) — « Synthèse sur la situation en URSS », 48 p.
  • nº 10 (1989, oct.) — « Le rôle de l’information dans la conception des lignes nouvelles à grande vitesse », 36 p.
  • nº 11 (1989, déc.) — « Grèves en URSS », 44 p.
  • nº 12 (1990, janv.) — « Correspondance avec l’Encyclopédie des nuisances », 72 p.
  • nº 13 (1992, janv.) — « L’année de la dissolutions de l’Union “soviétique” », 52 p.
  • nº 14 ? (1993, sept.)