Journal de Clermont-Ferrand, pas spécifiquement anarchiste.

• Titre : Dire
• Lieur : Clermont-Ferrand (31, rue des Gras)
• Dir. de publ. : Marcel Antonio
• Imprimerie :
  • Impr. Decombat (Gerzat) (nº 1, nº 2)
  • Imprimerie 34 (Toulouse) (nº 3)
• Format : 46*28,5 cm ; puis 45*30 cm (nº 3)
• Pagination : 6 à 8 p (nº 3)

une affiche promotion de 45*31,5 cm est parue pour annoncer le nº 3.

Collab. et signatures :
Marcel Antonio, Arcane, Annie Bosc, le colleur, Comité Larzac, Alexandra Delordorant, Emcée, un étudiant des Cezeaux, Guilhem, C.L., J.L., Bernard Lemmet (photogr.), M., Nicole, Patric (ill.), Ripolin, Ségeral, Michel Tillirac

Un article, signé “Le Colleur” sur la répression de l’affichage (nº 3, novembre 1978) :

Affichage

 

Le 13 juillet, la veille d’un grand anniversaire pour la liberté, ça réveille des échos, même au journal La Montagne. Un très grand titre : « La publicité extérieure en liberté conditionnelle ? », « Le projet de loi sur l’affichage va dans le sens d’une protection accrue du cadre de vie ».

Très bien ça… mais c’est bizarre, les quatre grandes photos du dessous représentent toutes des emplacements d’affichage bien connus des militants ; qu’est-ce que ça veut dire, que ce sont eux les pollueurs ?

« À Clermont-Ferrand, la municipalité a pris les devants ». Si je comprends l’article, c’est les devants de ses responsabilités. Bigre ! « La ville de Clermont a mis à la disposition des associations une vingtaine de panneaux (bordés de rouge) afin de limiter l’affichage sauvage » Non, mais je rêve ? C’est Jacques Mary, ce militant de la CFDT et du PS qui parle. Alors l’affichage de son parti, de son syndicat, il le qualifie de sauvage !

Le bien, le propre, c’est le commercial alors ? Un maire-adjoint, ça ne doit plus coller et avoir très peu de mémoire, Ils sont vite couverts les 20 panneaux ; autant jeter les affiches ou ne pas les faire imprimer ! Il y a mieux : « Il existe un problème essentiel : celui de surveillance. Or la police dépend de l’État, et on sait que les effectifs sont insuffisants pour assumer cette tâche supplémentaire » Voilà maintenant que Jacques Mary prêche pour la répression.

Nouveau, nouveau chez un militant socialiste. Le problème essentiel pour Jacques Mary, c’est le droit à la parole. « Vous comprenez, monsieur l’agent, nous faut qu’on colle », comme disait un militant lors d’une interpellation.

On voudrait avant toutes choses des réponses à ces questions :

Combien de temps dure en moyenne une affiche sur les panneaux mis à notre disposition par la mairie ?

Combien y a-t-il de surface consacrée à l’affichage publicitaire dans la ville ?

Quelle est la surface des panneaux bordés de rouge ?

Dans les affichages dits sauvages, combien de manifestations ont les moyens de s’offrir un affichage commercial ?

Qui a les meilleurs emplacements, le commercial ou le municipal ?

En attendant ces réponses, on collera peut-être un peu plus d’ennuis

En attendant des réponses, on collera avec peut être un peu plus d’ennuis.

 

LE COLLEUR