Création de la notice : René Bianco

Bi 0632

La Cravache

organe international des travailleurs


Parution : 1897-1898





La Cravache : organe international des travailleurs. — Roubaix. — nº 1 (1897, 14 nov.)-nº 11 (1898, 22-29 janv.)

Il s’agit de l’imprimeur Deryckere et non Deruckere.
De même, rue de Mouvaux et non rue de Mouveaux.

Adm. : 106, rue Turgot, Roubaix
puis (corrigé seulement dans les pages intérieures) : Brasserie libertaire, 78, rue de Mouvaux, Roubaix

Imprimerie spéciale
puis
Imprimerie G. Deryckère ; 17, rue du Pachy, Wattrelos

Gérant : Philippe

Signatures :
Jean Grave, Jean Hardi, les libertaires de Mouscron [ville frontalière de Belgique], Paul Paillette, L.R., un anarchiste, un conscrit, L. Walke [Wolke], Léon Wolke, Henri Zisly


Présentation en « une » du 1er numéro :

Travailleurs !
Le sort qui vous est fait devient de plus en plus horrible.
La presse fait le silence le plus absolu, sur les vexations de toutes sortes que vous font subir vos exploiteurs, dans leurs bagnes insupportables.
Pour ces motifs et pour beaucoup d’autres nous avons pris l’initiative de fonder un journal qui, n’étant lié à aucune cotterie, à aucun groupe, aura avec indépendance et énergie à cœur de défendre la cause prolétarienne.
La Cravache soutiendra tous ceux qui marchent en avant, abandonnera ceux qui piétinent sur place et sera sans pitié pour les châtreurs du peuple qui reculent une fois leur râtelier garni.
Soyez nos reporters, camarades du travail.
Point n’est besoin d’instruction pour être journaliste, la franchise est seule demandée pour être des nôtres.
Ayez les idées que vous voudrez, qui vous sembleront bonnes. Cela est votre affaire, la sincérité est respectable et nous la respectons.
Apportez-nous les notes relatant les injustices nombreuses qui se passent dans vos bagnes et nous nous chargerons de porter à la connaissance de tous les monstruosités que vous subissez, c’est-à-dire brutalités de contremaîtres, directeurs ou autres salauds payés pour moucharder et embêter ceux qui travaillent.
Enfin, travailleurs, La Cravache offre à tous ses colonnes qui seront le rendez-vous des protestations ouvrières.
Que nos critiquent partant de toutes les poitrines souffrantes fassent enfin cette concentration révolutionnaire, et maîtres de la situation, nous pourrons alors donner libre cours à la solidarité qui établira la bonne harmonie entre tous les humains.
La plus grande discrétion sera garantie à tous et malgré les menaces des chiens vendus, personne ne connaitra nos écrivains qui, tous ouvriers, ont à craindre la vengeance de ces sales personnages.

Camarades,
Franchement anarchiste, La Cravache ne s’égarera pas dans les chemins boueux de la politique, si ce n’est pour cravacher les fumistes et flatteurs qui y pullulent.
Notre richesse est plus forte en énergie et en bonne volonté qu’en capital sonnant.
À ceux à qui La Cravache plaira de nous soutenir selon leur force et leur moyen.
Le sort de La Cravache dépend de vous, à vous de la faire vivre ou de la laisser disparaître.
La rédaction.

Notice BnF
 
La Cravache (Roubaix)
La Cravache : Organe international des travailleurs. Journal hebdomadaire. — 14 nov. 1897-22/29 janv. 1898 (1re année, nº 1-11). — Roubaix : [s.n.] (impr. à Wattrelos). — 50 x 33 cm.
Autre forme du titre : Le Cravacheur
Remplacé par : "Cravacheur (Le)" -
ISSN 2124-9865 = La Cravache (Roubaix)
Notice nº : FRBNF32751969

Notices Presse locale ancienne HdF :
La Cravache. Organe international des travailleurs. Journal hebdomadaire. Devient : Le Cravacheur. Organe international des travailleurs. Journal hebdomadaire

 Sur Canto : chansons et poésies parues dans ce périodique
Lien :   https://canto.ficedl.info/?article1713

Parutions :

Suivi par Le Cravacheur nº 1 (4-11 févr. 1898), dont la présentation affirme :

Cravache et Cravacheur
Après onze semaines de bonne lutte, La Cravache disparaît.
Pourquoi ?
Les camarades s’en doutent. Par suite du procès de Wibaux-Florin. Mais que les salauds de la haute ne s’en réjouissent pas, si, dès la semaine dernière Le Cravacheur n’a pas paru ce n’est que par manque de temps. Les difficultés du procès ayant surgi au dernier moment, nous n’aurions su paraître à temps.
Donc, que les camarades toujours le veuillent et encore longtemps les bourgeois, gouvernants, cagots, policiers et autres dégoûtants du même acabit seront carrément cravachés.