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Atelier de création libertaire (ACL_, 1979-....) : Cgécaf 0085

 

0085_


Bianco Bi 0779

Atelier de création libertaire (éd. ACL)

Atelier de création libertaire (37 rue Burdeau, Lyon 69001)
B.P. 1186, 69202 Lyon cedex 01
tél. et fax : 04 78 29 28 26
http://www.atelierdecreationlibertaire.com/

Numérotation reprise de La Lettre, n° 17 (octobre 2002) de l’éditeur puis de son site web (atelierdecreationlibertaire.com). Malheureusement cette numérotation, qui concerne aussi des ouvages d’autres éditeurs en diffusion, a pu changer selon les catalogues [1].

« Constitué sous la forme d’une association loi 1901, cette maison d’édition est animée en particulier par Gemma Failla et Mimo Pucciarelli. Elle a son siège : 13, rue Pierre-Blanc, Lyon 1er, et elle a publié… » : Bi 0779 (écrit vers 1983).

L’équipe est maintenant (2009 [2]) formée de Mimmo Pucciarelli, Jean-Marc Bonnard, Alain Thévenet et Elsa Bonnard. Les éditions partagent actuellement les mêmes locaux que l’imprimerie MAB.

Autohistorique d’ACL (site ACL) :

« Aux sources de l’ACL, la revue IRL

Entre 1973 et 1991, la revue IRL a publié 89 numéros. Représentant une partie du mouvement libertaire français, en dehors des fédérations, des chapelles et des sectes, l’originalité de cette revue a été largement reconnue.

Elle est à l’origine de ce qu’a été le mouvement libertaire lyonnais de cette époque et elle en a été, au début, l’expression.

L’équipe d’IRL a été partie prenante de toute l’aventure du mouvement lyonnais, depuis la création du collectif libertaire (devenu plus tard coordination libertaire), de la Gryffe et, enfin, de l’Atelier de création libertaire.

Elle s’est arrêtée en 1991 et l’équipe a décidé de ne s’occuper que de l’ACL. »

Entretien avec Mimmo Pucciarelli :
Propos recueillis par Charles Jacquier (source S. Duc et ACL)

«  L’Atelier de Création Libertaire (ACL) existe depuis 1979. Dans quel contexte, dans quel but et avec quels moyens a-t-il été créé ?

À l’époque nous publions la revue Informations et réflexions libertaires (IRL), qui se voulait une structure ouverte aux débats et aux échanges entre tous le courants libertaires. Car notre objectif était de promouvoir un anarchisme non dogmatique et contemporain tranchant avec celui qu’aujourd’hui on appelle classique représenté par des "organisations" et / ou des groupes se faisant souvent la guerre, non seulement au niveau de l’écrit, mais aussi lors des manifestations de rues… L’ACL, à l’image du mouvement libertaire lyonnais de l’époque qui se retrouvait autour d’un local et d’une structure (Coordination libertaire) fédérant tous les efforts pour être présent sur la scène politique, sociale et culturelle dans notre région, épousait ce désir de présenter une autre image des anarchistes et de leurs idées. Nous voulions faire connaître cet anarchisme contemporain issu des brèches ouvertes par les événements de mai 68 en particulier, et des mouvements de contestation en général qui s’étaient développés depuis la fin des années 60 un peu partout dans les pays "riches et démocratiques", ainsi que parmi la jeunesse inquiète et remuante du monde entier. Pendant toutes les années 70, comme d’autres anarchistes dans d’autres pays, nous avons essayé d’approfondir notre réflexion compte tenu des nouvelles pratiques dans lesquelles nous nous engagions. Une réflexion qui devait dépasser le stade des débats improvisés (aussi riches qu’ils aient pu être), pour se transformer en feuille imprimé, en livres et brochures, mais aussi en colloques et revues plus "théoriques". Cette démarche n’était d’ailleurs pas originale puisqu’elle était déjà présente par exemple, dans la revue internationale Interrogations et dans les activités d’un groupe d’anarchistes italiens qui, après avoir fondé le mensuel A rivista anarchica, avait créé le Centro studi libertari G. Pinelli qui organisait, entre autres, des colloques et entamait la publication d’écrits d’auteurs contemporains. Nos moyens du début furent ceux que l’enthousiasme collectif permet de mettre en oeuvre, et une petite souscription entre les copains et les copines qui fréquentaient le milieu libertaire à l’époque et notamment le local de la rue Pierre-Blanc à la Croix-Rousse. »

Au moins 8 cartes postales parues sous ce nom. Voir sur Cartoliste.



Nom cité dans :

Notes

[1Comme le 39 (Ronald Creagh : Histoire de l’anarchisme aux États-Unis, La Pensée sauvage, 1981) ; 57 à 65 (divers livres en diffusion des éditions Noir à Genève) ; 78 (André Bösiger : Souvenirs d’un rebelle : soixante ans de lutte d’un libertaire jurassien, Canevas, 1992, rééd. 1998) ; 85 et 86 (TAZ et Bolo’ bolo, L’Éclat, 1998) ; 95 (Madres de la plaza de Mayo : Résister c’est vaincre[Devait à l’origine être édité par l’ACL], Gatuzain, 2000) ; 103 (Fontaines, Gérard ; Pucciarelli, Mimmo : Lina Crétet : « Il ne faut jamais se laisser faire ! », Révoltes, 2002) ; 106 (Groupe Insoumission : Bulletin de Révoltes : matériaux pour l’histoire, Révoltes, 2002) ; 115 (Craig O’Hara : Philosophie du punk : bien plus que du bruit !, histoire d’une révolution culturelle de Craig O’Hara (éd. Rytrut, 2003) ; 132 (Soltani, Azzedine. Zone utopique en péril, éd. Grafika-S, 2006) ; 142 (Ronald Creagh, L’Affaire Sacco et Vanzetti, éd. de Paris, 2004) ; 152 (L’Écologisme à l’aube du XXIe siècle : de la rupture à la banalisation ? sous la dir. de Jean-Paul Bozonnet et Joel Jukubec, éd. Georg, 2000 ; coll. Stratégies énergétiques, biosphères et société) [Michel Bernard, de la revue Silence et Mimmo Pucciarelli, de l’Atelier de création libertaire, ont participé à cet ouvrage collectif] ; 153 (Du CEP à la Maison des passages : matériaux pour l’histoire du 44 rue Saint-Georges, Révoltes, 2008) ; 157 (A-Cerchiata : storia veridica ed esiti imprevisti di un simbolo, Milano, Eleuthera, 2008).

[2En 2006, l’équipe comportait aussi Jamal Chater, Laurent Patry.